Restauration de la continuité écologique sur le fleuve de la Somme à Amiens au droit de l’usine hydroélectrique Saint-Michel
Maître d’ouvrage : Agence de l’Eau Artois Picardie
Entreprise: Vinci Construction Maritime et Fluviale & LEBLEU & SAS QUESADA
Aménagement
Le bâtiment a été conservé et les travaux réalisés permettent à nouveau le passage de l’eau et des sédiments sous l’usine Saint-Michel, avec un dispositif de vannage qui permet de maintenir un niveau d’eau à l’amont, compatible avec les usages, notamment dans le centre-ville d’Amiens, et avec la continuité piscicole vers le bras du Pendu, qui fait l’objet également de travaux importants pour concilier ces 2 objectifs, hydraulique et écologique. L’ancien barrage est aménagé avec une rampe dite à « macro-rugosités » facilitant le passage des espèces migratrices. Sur le bras du Pendu, des seuils de fond ont été mis en œuvre et la berge en rive droite a été entièrement réhabilitée sur 300 ml avec la mise en place de gabions en partie basse et un reprofilage de la berge en partie haute.
Retour sur l’histoire du barrage
Le barrage Saint-Michel est une ancienne usine hydraulique construite directement dans le lit mineur du fleuve Somme dans les années 1930. L’usine, en propriété de l’Etat, est entrée en fonctionnement en 1936, avec pour usage exclusif l’alimentation en énergie hydraulique des pompes de refoulement de distribution d’eau potable pour la ville d’Amiens, au bénéfice de laquelle cet usage a été concédé. Cette usine a été abandonnée dans les années 1980 et un dispositif de batardeaux a été mis en place pour éviter le passage de l’eau dans l’usine. De ce fait, le bâtiment fait obstacle à l’écoulement des crues et à la continuité écologique et sédimentaire.
Avant travaux Après travaux
Objectifs
La Somme est reconnue comme cours d’eau pour les grands migrateurs amphihalins : ces poissons qui vivent à la fois en rivière et dans la mer. On y trouve notamment des aloses, des anguilles, des saumons, des truites de mer et des lamproies marines. Ces espèces sont aujourd’hui, pour certaines, menacées de disparition.
Cette opération a pour objectif prioritaire de limiter l’impact du barrage en cas de crue, de restaurer les fonctionnalités du fleuve Somme sur ce secteur et de lever un obstacle majeur à la migration des espèces patrimoniales de ce fleuve, notamment l’anguille.
Travaux
8 mois de travaux (entreprises : VINCI Construction Maritime et Fluvial & LEBLEU & SAS QUESADA) avec des contraintes importantes : centre-ville et réseau de chaleur, notamment.